Vous avez un défenseur qui fait l’actualité, après un cas de maladie. Qu’est ce qui s’est réellement passé pour que Lahouri Junior se retrouve pris en charge par la nouvelle association de joueurs, l’avez-vous abandonné ?

Je vous remercie pour la démarche professionnelle que vous entamez. Nous avons évidemment reçu beaucoup d’informations, moi-même en tant que dirigeant de club, c’est sur les réseaux sociaux que j’ai toujours les informations sur mon club. Nous sommes beaucoup surpris par tout ce que nous entendons, mais je vais vous donnez la vérité aujourd’hui. Notre joueur Lahouri Junior a eu son malaise pendant la convalescence du président central du club. Le joueur ne s’est pas blessé au cours d’un match. Après le match contre le Denguélé, il est rentré chez lui à la maison. Je crois que c’est le lendemain ou le sur lendemain, il devait avoir un entraînement nous l’avons pas vu. Et le coach l’a appelé pour savoir ce qu’il en était, il a dit qu’il avait quelques douleurs au niveau des articulations. Il avait également la bouche amère. Personnellement lui-même, a déduit que c’était un palu. Avant d’aller dans une clinique évidemment pour se faire diagnostiquer et eux ils ont détecté un palu. C’est comme ça qu’ils lui ont fait une prescription, il a acheté les médicaments, après avoir pris ces médicaments le lendemain matin, j’ai été le voir et c’est la version qu’il m’a envoyée. Il avait des difficultés à se lever, ses organes étaient un peu lourd, et du mal à les déplacer. Voilà comment le mal est parti. Dès que nous avons reçu l’information à travers ses collègues, nous avons un kiné dans le club Dr Touré à qui nous avons demandé immédiatement de rencontrer le joueur pour voir ce qu’il en est. Et voir quelle solution trouvée. C’est ainsi que sur place, il a vu qu’il y avait quelques enflures, il m’a appelé pour me faire le compte. Il a confirmé le cas du joueur, qui avait effectivement du mal à se lever. Dans une telle situation les premiers soins à faire sont des injections, des massages et des médicaments qu’il doit prendre. Le président était souffrant, je n’ai pas voulu lui donner l’information. Séance tenante nous avons envoyé les fonds qu’il fallait pour que le kiné achète ce qu’il faut pour le traitement. Il partait régulièrement pour faire le massage et administré à notre joueur Junior. Pendant trois ou quatre jours il m’a rappelé pour me dire que les produits étaient finis, et qu’il était encore dans les soucis de prendre d’autres médicaments. Il m’a fait une contre facture que j’ai payée par mobile money, pour qu’il puisse soigner notre joueur. Du moment où les informations nous remontaient que ça n’allait toujours pas le président m’a mandaté pour aller voir le joueur, pour faire l’état des lieux. C’était la réalité, il m’a même mandaté avec la somme de 50.000f pour assister le joueur. Sa mère et son frère étaient présents. Déjà on était au 30 octobre, le président a dit dans l’urgence ce qu’on va déjà faire. On va lui payer son salaire et on verra évidemment dans les jours à venir comment on pourra trouver d’autres solutions. Et dans la même période nous avons été contacté par l’Association des footballeurs ivoiriens dirigée par Cyrille Domoraud, qui a eu également l’information qu’il y a un joueur de Korhogo qui ne se portait pas bien, ils ont dépêché Stéphane Dimi qui est allé rendre visite au joueur. Ils ont souhaité prendre le joueur pour l’envoyer à la clinique Farah avec le soutien financier du président du club, Ouattara Bakari. Il y a eu cette première consultation. Ils sont venus le déposer, et je crois que le docteur a donné un autre rendez-vous pour le lundi dernier pour des analyses complémentaires, et c’est comme ça qu’ils ont souhaité qu’on les envoie un peu d’argent pour qu’ils puissent prendre une ambulance puisque l’état du joueur devenait critique, pour l’emmener à la clinique Farah. Et c’était pour des analyses complémentaires. C’est après ces analyses complémentaires que les traitements appropriés devraient être donnés par le docteur. Et le joueur allait suivre ce traitement, et normalement ce rendez-vous était fixé pour vendredi dernier.

A quel moment donc le joueur a été pris en charge par l’équipe de Zoro Marc ?

Nous étions tous dans l’attente au niveau du club et de l’AFI. A notre grande surprise, c’est sur les réseaux sociaux que nous apprenons que l’Union des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire pilotée par Zoro Marc est allée le chercher pour l’envoyer à HMA. Grande a été notre surprise, je suis le président de la section football, je n’ai pas été informé, le président n’a pas été informé, aucun membre de l’équipe n’a pas été informé. Ni par les parents, ni par l’équipe de Zoro Marc. Pendant ce temps il était pris en charge, le fait qu’il soit parti à deux reprises à la clinique Farah on s’attend à un résultat concret, donc nous attendons aujourd’hui pour voir les résultats finaux pour voir ce qu’il faut faire. Nous sommes surpris de voir qu’il se retrouve à HMA sans information du club, ce que nous ne comprenons pas.

Qu’est-ce qui fâche le CO Korhogo  dans cette affaire ?

Je suis vraiment peiné et choqué, quand on prend des photos d’un joueur et qu’on balance sur les réseaux sociaux. Il y a quand même son intégrité physique, Ce n’est pas intéressant de balancer sa photo sur les réseaux sociaux. Nous sommes choqués par l’attitude de ceux qui ont fait cela, ce n’est pas un trophée de guerre, on ne peut pas brandir l’image aux yeux du monde pour faire croire que vous travaillez. L’enfant de notre côté, était déjà pris en charge, il y avait des démarches qui étaient déjà entreprises, depuis le premier jour où nous avons reçu l’information. Il aurait été plus sage de contacter le club. Le CO Korhogo a été au chevet du joueur pendant tout le temps depuis le début. Et pis, après leur acte, ils demandent au club de les aider à faire face à la facture à HMA, le président Ouattara Bakari leur a dit d’assumer leur acte. Le joueur appartient à un club et le minimum c’est de nous informer…

Propos recueillis par Dou Nicaise