Président, vous êtes accusé d’avoir abandonné votre joueur, pendant sa maladie
Vous savez, il y a aujourd’hui en Côte d’Ivoire, des journalistes qui, par manque de notoriété, divulguent de fausses et mauvaises informations. Comme c’est le cas de Sanh Sévérin. Je pense que cela est irresponsable. Celui qui me déçoit encore le plus dans cette histoire, c’est mon ami Zoro Marc. Avec qui, j’entretiens de très bons rapports. Et dire, que le jour du décès du joueur, il m’a appelé et je lui ai dit tout ce qui s’est passé, et tout ce que nous avons fait pour le joueur, dans le moindre détail. Depuis sa prise en charge jusqu’à son décès.
Qu’avez-vous fait concrètement pour le joueur, pendant sa maladie
Lorsque les amis du joueur m’ont appelé, pour me dire que Loukou ne se portait pas bien, j’ai demandé à ces derniers de le conduire immédiatement au CHR, auprès du médecin traitant du club. Où je me suis aussitôt rendu. Après diagnostics, le médecin traitant s’est étonné de voir un joueur de 28 ans, en activité, qui a une tension élevée jusqu’à 21. Il a préconisé qu’on fasse baisser la tension, sinon le joueur risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) Séance tenante, nous avons fait tout ce était prévu. Nous l’avons automatiquement pris en charge. Hospitalisation et l’achat de tous les médicaments qu’il fallait. Nous sommes restés à ses côtés jusque tard dans la soirée. Pendant ce temps, sa tension était descendue à 18. Le médecin traitant m’a dit qu’on ne pouvait pas le libéré, parce que 18, était encore trop élevée. Et c’est ce qui a été fait. Le lendemain, quand nous nous sommes rendus tôt le matin, auprès du joueur, et comme sa tension ne baissait pas, le médecin traitant nous a conseillé de transférer le joueur au centre hospitalier Chino- Ivoirien, pour lui faire un ECG, afin qu’il soit situé sur le fonctionnement du cœur du jeune. Avec le joueur, nous nous sommes rendus vers ce centre hospitalier ultra performant, pour respecter les recommandations du médecin traitant. Une fois l’ECG terminé, nous sommes revenus avec les résultats, chez le médecin traitant. Ce dernier ayant constaté la gravité du mal, nous a prescrit une ordonnance avec beaucoup de médicaments, que nous avons acheté. Aussi, il a recommandé que le joueur quitte la cité, qu’il rentre en famille, parce qu’il a besoin de beaucoup de repos. Et comme le médecin traitant a exigé que le joueur rentre en famille, nous avons donc jugés bon, de le faire partir à Abidjan auprès de ses parents. Nous avons demandé s’il fallait l’ambulancer, le médecin a dit que cela n’était pas nécessaire. Et comme le joueur marche, il fallait simplement, le faire accompagner. Un de ses amis c’est alors porté volontiers pour l’accompagner. Une fois rentrée en famille, dans l’après midi, le joueur m’a joint au téléphone pour me dire que son état de santé s’est considérablement amélioré. Trois jours après cette bonne nouvelle, sa famille m’appelle dans l’après midi aux environs de 16 heures, pour m’informer que Loukou a piqué une crise et qu’il a été évacué dans un hôpital de Koumassi. Où aux environs de 3 heures du matin, le joueur a malheureusement rendu l’âme.
Dès l’annonce de son décès qu’avez-vous fait
Le jour de son décès, Guerry jouait contre l’AS Tanda. Le match ne pouvait plus être reporté, puisque toutes les dispositions au niveau de l’organisation avaient été déjà prises. Entre temps, la grande sœur du joueur et moi, étions en contact permanent. Après le match j’ai demandé à l’équipe de rentrer sur Gagnoa, pour qu’ensemble nous puissions prendre les dispositions qui s’imposent. Cinq jours après, un autre match, nous avons constitué une délégation, pour aller apporter notre soutien à la famille du joueur. À l’enterrement, Grobri Michel le vice président et moi, étions également présents avec 7 joueurs. La famille nous a bien reçu, elle était très contente de notre présence à ses côtés. Elle nous a vivement remerciée pour tout ce que nous avons fait pour leur enfant. Je suis donc surpris d’entendre que nous avons abandonné notre joueur pendant sa maladie. Je voudrais dire aux uns et aux autres, qu’ils arrêtent de divulguer de fausses informations sur des honnêtes citoyens. Et quand on crée une association, je veux parler de celle de Zoro de Marc, et qu’on veut des adhérents, on ne procède pas de la sorte. Ce n’est pas sérieux. Nous sommes des responsables et savions, que nous avons en charge les enfants des gens. Et si nous avons accepté que ces enfants viennent d’Abidjan pour résider à Gagnoa, c’est parce que, nous savons que nous avons le minimum pour nous occuper d’eux. Je tiens à préciser que nous avons assisté notre joueur depuis ses premiers maux de tête jusqu’à son décès. Il était interné à l’hôpital général de Gagnoa pendant 4 jours, et nous avons acheté tous les médicaments. Nous avons fait pour notre joueur, tout ce qu’il y avait lieu de faire. Malheureusement Dieu en a décidé autrement. Nous mettons quiconque au défi, pour nous prouver le contraire.
Propos recueillis à Gagnoa
Par Franck Ismaël
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