Une cador du karaté français, et pourtant l’annonce de la présence du karaté aux JO au Japon l’a déstabilisé. « Je n’arrivais plus à rien à l’entraînement…Je m’évanouissais presque » raconte-t-elle à Ouest-France. « Je n’avais plus d’énergie, ça n’allait pas du tout. Mais dès que je partais de l’entraînement, je retrouvais cette énergie-là. En réalité, cette aventure olympique me faisait peur. » « J’ai provoqué la conversation car je sentais qu’il y avait quelque chose qui n’allait vraiment pas » ajoute son entraîneur Didier Moreau. « Je lui ai dit : « si tu veux arrêter, tu peux et cela ne changera rien entre nous ». L’aventure humaine avec Leïla, c’est une complicité. Elle craignait qu’on coupe tous les liens si elle décidait d’arrêter, alors que ce n’était pas le cas. Ce moment-là l’a libérée. Le lendemain, elle avait complètement basculé sur son objectif olympique ». Une relation entraîneur-athlète primordiale pour la championne, qui vit mal d’être sans son coach à Tokyo, en raison du protocole sanitaire. Enfermée dans sa bulle, Leïla entre en piste ce vendredi à 5h28 heure française contre la Vénézuélienne Garces Sequera. Puis, trois matchs de poules toutes les demi-heures suivront, avant de prendre la direction des combats à élimination directe.