Votre formation vient de valider son ticket pour la ligue 2, à 2 journées de la fin du championnat.  J’imagine la joie qui est la vôtre depuis quelques jours ?

 

Cette joie est jusqu’à ce jour indescriptible. Parce que, avec un début de reprise de championnat timide, jalonné de nuls et de défaites,  je ne peux qu’être transcendé de joie,  quand on sait qu’à 2 journées de la fin, nous sommes pratiquement en division supérieure, qui est en plus, une division professionnelle.

 

Honnêtement, en début de saison, pensez-vous réalisez un tel exploit ?

 

Si vous vous rappeler bien, lors de notre entretien, quand nous passions de la division régionale à la D3, je vous avais dit que j’allait en D3 pour apprendre, et si possible, profiter de la qualité de mes joueurs, et espérer une montée à la fin du championnat. Je crois bien, que c’est ce qui vient de se passer.  Même si, nous avons connus des moments de doutes, en raison de la baisse relative à la performance de mes joueurs.

 

Qu’est ce qui a fait la différence entre votre équipe et les autres ?

 

Je crois de l’essentiel, qui a pu nous démarquer des autres, c’est la jeunesse de notre effectif. Et aussi, notre organisation qui a prévalu du début jusqu’à ce jour. Je parle de jeunesse, parce que le plus âgé de mes joueurs à 20 ans et le plus jeune a 15 ans.  Et c’est quand, nous avons commencé à douter, que nous nous attaché les services d’un joueur outillé, en la personne de Nangui qui venait fraîchement du Maroc. Et sa présence a beaucoup apporté aux jeunes. Même s’il n’a pas assez joué, il ne cessait de dire aux enfants, qu’en plus de savoir jouer, qu’il leur fallait mettre de l’engagement et de l’agressivité. Ce sont ces conseils qui ont motivé les jeunes, et permis à l’équipe de remonter la pente. Je crois que c’est ce qui a fait la différence. Pour ceux qui étaient au Champroux pour le match de la 16^ème journée, ils ont pu voir, l’étendue de la qualité technique et tactique de mes jeunes, face à des adversaires dont les âges tournent entre 29, 30 et 35 ans.

 

À qui dédiez vous cette montée ?

 

Cette montée, nous la dédions à Feu Sanogo Souleymane(Soloba) l’ex président de Sol fc. Parce que Soloba avait mis sur pied une académie, qui était chargée de préparer les jeunes, pour les ramener ensuite en ligue 1. Malheureusement, il est décédé. Et c’est à cette occasion que son fils, qui avait désormais la charge de l’équipe, m’a approché. Et ensemble, nous avons mis sur pied cette équipe, qui est en train de nous conduire, où nous espérons atteindre.  À savoir la ligue 1. Nous vraiment un vibrant hommage et une dédicace de cette montée, au président Soloba.

 

Est-ce  à dire que, leader Sporting, est un démembrement de Sol fc ?

 

À l’origine oui. Mais, aujourd’hui non. Parce que, les destins sont maintenant séparés. Chacun a ses propres objectifs.

 

Vous allez intégrer la ligue professionnelle, qui est d’une autre dimension ?

 

Effectivement, qui est d’une autre dimension. Mais nous avons déjà entamé notre préparation. Nous avons entamé des démarches auprès de certains joueurs, qui pourraient accompagner les jeunes. Surtout que 5 ou 6 de nos jeunes irons monnayer leurs talents ailleurs. C’est ce travail que nous sommes en train de faire. Quand on quittait la DR pour la D3,  avec la jeunesse de notre équipe,  beaucoup ne vendait pas chère notre peau, dans une division réservée à de vieux joueurs,  baptisés les rococos.  J’avais dit à ces personnes que   si la jeunesse est bien encadrée avec des objectifs bien précis, elle ne peut procurer que du bonheur. Je crois donc,  que nous sommes sur notre lancée. Étant dans une ligue professionnelle,  nous irons avec l’espoir de nous maintenir. Mais, si au terme de la phase aller du championnat,  nous sommes dans le trio de tête, notre ambition changera, nous viserons alors la montée en ligue 1.

 

Vous irez pour bousculer la hiérarchie ?

Absolument. Parce que nous venons pour apporter notre savoir-faire et prouver à tous, qu’il faut accorder un intérêt à ces jeunes gens qui,  pour la plupart restent en amateurs dans des réserves, à des âges qui ne sont pas normaux. Parce qu’en Europe, nous voyons des jeunes, qui font les beaux jours, dans de grands clubs. Nous voulons qu’on arrête de croire que le championnat est réservé uniquement à des vieux joueurs, qui doivent occuper les premiers rangs.

 

Quel jugement portez-vous sur ce championnat ?

 

Le championnat était très relevé. Parce qu’au moment qu’ont croyais que les choses allaient être faciles, on a compris, qu’il nous fallait encore aller chercher des ressources, que nous sommes allés prisées dans le mental des enfants. Le seul bémol, le manque d’affluence dans les stades. C’est aussi un autre défi que nous essayons de relevé avec nos supporters. Lors de la 16^ème journée, une partie des  tribunes du champroux était pleine. On avait donné un mot d’ordre qui était de remplir le champroux. Mais, étant donné que nous sommes une jeune équipe,  nous essayerons au moins de maintenir l’affluence qu’il y a eu, pour encore galvanisés nos champions lors des 2 dernières journées. C’est le manque de public qui fragilise la D3.  Sinon, c’est une compétition relevée.

 

Interview réalisée par

Franck Ismaël