« A chaque édition de la CAN, les sélections nationales africaines sont confrontées à la libération de leurs joueurs pour cette compétition. Sous le fallacieux prétexte selon lequel la programmation de la Can les met dans une situation inconfortable, les clubs européens font pression, voire un chantage sur les joueurs, les empêchant ainsi de saisir de belles opportunités qui s’offrent à eux, » a dénoncé Alphonse Camara, journaliste professionnel et président dudit Réseau.

La Can 2023 (13 janvier au 11 février 2024) est quasiment arrivée. Et, ‘’Alertes et Actions’’ refuse que, par le refus des clubs européens de libérer les joueurs africains, la fête du ballon rond africain ne soit privée de certaines vedettes sur le ‘’Vieux continent’’. D’où, l’’interpeller à venir de tous les acteurs du football.

« Le Réseau Alertes et Actions invite la Confédération africaine de football qui est parfois obligée d’agir pour protéger ces joueurs comme ce fut le cas en 2022, à la fermeté face à ces agissements contraires à l’éthique du sport. Le Réseau encourage la CAF à soutenir les actions des Associations nationales membres de cette instance, confrontées à des difficultés liées à la libération d’un international sélectionné pour la CAN. Le Réseau Alertes et Actions exhorte la FIFPRO Afrique et même les agents de joueurs à appuyer la CAF et les Associations nationales africaines, pour le respect du règlement de la FIFA obligeant les clubs européens à libérer les internationaux sélectionnés pendant les dates FIFA, » selon Alphonse Camara.

En dehors des discours, des actions concrètes seront menées sur le terrain contre le diktat de certains clubs. « Nous allons nous rapprocher des joueurs comme Didier Drogba, Yaya Touré, Salomon Kalou ou encore Samuel Eto’o et approcher également dans notre stratégie, des valeureux footballeurs d’antan qui sont sur les chaînes télé ici ou en Europe qui sont des consultants et qui très souvent vivent au jour le jour encore ces réalités. Nous allons les approcher, échanger avec eux pour qu’ils soient nos ambassadeurs. Ils aideront à approcher certains joueurs pour qu’on puisse parler avec eux et pourquoi pas échanger avec toutes ces institutions qui sont parties prenantes », a soutenu Adam Khalil, lui aussi journaliste professionnel et membre du Réseau.

Déjà, « cette déclaration sera transmise à la CAF, à la FIF et à la FIFPRO Afrique. Nous allons dans la mesure du possible rencontrer les responsables de ces institutions pour leur expliquer notre démarche, nos intentions parce qu’il faut que le football africain puisse disposer de ses talents, ses meilleurs joueurs pendant la CAN. La CAN, c’est un moment de retrouvailles et de communion. C’est une fête. Et pour qu’elle soit belle, il faut que tous les meilleurs soient présents. Les sélections africaines ne doivent plus continuer à subir des frustrations, » a déclaré le patron du Réseau Alertes et Actions.

Jean Marc Futhey