La Hongrie, pays de l’Europe centrale a abrité du 19 au 27 août 2023, les 19ès championnats du monde d’athlétisme. Pendant près d’une dizaine de jours, les meilleurs athlètes de la planète ont arpenté la piste du nouveau centre national d’athlétisme (35.000 places) de Budapest. Plus de 2.000 athlètes sont arrivés au 3è plus important évènement sportif (après le mondial de football et les Jeux Olympiques) avec le secret espoir de s’offrir le sésame pour ‘’Saint Denis’’. Ce stade de France qui abritera dans moins d’un (01) an, les compétitions d’athlétisme lors des Jeux Olympiques Paris 2024.
Pas de médailles….
La Côte d’Ivoire était à ces joutes de Budapest avec six (6) athlètes, les meilleurs de la place en ce moment. La capitaine Muriel Ahouré – Demps (100 m, relais 4×100 m), Marie-Josée Ta Lou (100 m, 200 m et relais 4×100 m), Koné Maboundou (100 m, 200 m et relais 4×100 m), Jessika-Lauren Gbaï Macca (200 m et relais 4×100 m), Ziketh-Élodie Karel (Remplaçante 4×100 m). Arthur Cissé Gué (100 m) était le seul homme du groupe.
Eu égard à leur statut, et aux récentes prestations lors des Jeux de la francophonie à Kinshasa, les sprinteurs et relayeuses de la Côte d’Ivoire étaient très attendus. Au sortir des mondiaux de Budapest, l’on retient trois finales disputées par Ta Lou (10.88 et 4è au 100m, 22.64 et 8è au 200 m et le relais). Sur le 100 m, Murielle Ahouré (11.29) n’a pu franchir le cap des séries. Idem pour Arthur Cissé au 100 m masculin (11.58). Jessika Gbaï qui s’était qualifiée pour les demi-finales (3è en 22.78 en série du 200 m) est tombée aux portes de la finale. Même sort pour Koné Maboundou, qui a fini 2è (22.55 dans les séries) mais disqualifiée en demi-finale (elle a marché sur le bord intérieur de son couloir).
Les relayeuses ivoiriennes, 2è meilleure performance mondiale de l’année (42.23), étaient également attendues. Après avoir réalisé un nouveau record de Côte d’Ivoire et d’Afrique (2è en 41.90) lors de la demi-finale, l’équipe a quasiment sombré à la finale avec des chutes et des blessures. Jessika souffrant d’une ouverture au mollet droit, et Ta Lou victime d’une entorse au bras et à la cheville gauche.
…mais des records fracassants.
Certes les sprinteurs et relayeuses de la Côte d’Ivoire n’ont pu récolter de médailles mais le record enregistré et certaines performances donnent d’espérer en un lendemain meilleur. C’est le cas avec Marie-Josée Ta Lou. La sprinteuse avait déjà assuré sa qualification pour les JO sur le 100 m. A Budapest, elle a validé son billet également sur le 200m. Ce, après avoir réalisé un bon chrono dans sa série (22.26). Les minimas sur le 200m étant de 22.57. A côté de Ta Lou, les regards seront braqués dans des enjeux futurs, sur les jeunes Koné Maboundou et Jessika. Toutes deux sont également qualifiées pour les JO de Paris 2024.
Autre bonne nouvelle de la capitale hongroise, c’est l’excellent chrono des relayeuses (41.90) qui établissent ainsi le nouveau record jusque-là détenu par le Nigéria (42.90). En sus, on note la qualification des ivoiriennes pour les mondiaux de relais prévus aux Bahamas du 04 au 05 mai 2024. Un rendez-vous qualificatif pour les Jeux Olympiques Paris 2024.
L’athlétisme ivoirien n’a pu avoir des médailles à ces mondiaux de Budapest mais tout porte à croire que la Côte d’Ivoire sera bien présente dans les grandes compétitions à venir. Il faudra maintenant donner les moyens conséquents et accorder du temps à ces athlètes pour qu’ils donnent la pleine mesure de leur talent.
« Sans entrainement, sans préparation, on a fait le record de Côte d’Ivoire et un record d’Afrique en l’espace de deux courses seulement, c’est du jamais vu, c’est incroyable. On s’est rencontré quelques jours avant, on a fait quelques échanges et c’est allé comme cela. Contrairement à Marie Josée et moi qui sommes des habituées des mondiaux, Jessika et Maboundou tout comme Cissé, sont à leur début dans ce genre de compétition. Elles sont jeunes et il faut les soutenir. Ne pas être trop durs avec elles (…) Avec la préparation, avec assez de temps pour tout mettre ensemble, les choses vont bien se passer ». Des propos de la capitaine Murielle Ahouré qui invitent à avoir de la patience pour cette nouvelle relève. Mais surtout entrevoir l’avenir en rose.
GMT
Leave a reply
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.