En effet, lundi 13 juin 2022, au cours d’une conférence de presse, le président en exercice de la fédération, Me Fanny Aboubakar a remis en cause le grade de 7^e dan décerné récemment à Djè Kouassi Jean-Claude par l’Association pour le Développement du Shotokan (ADEKASH) que pilote Ossey Ahouty Etienne. Selon le patron du karaté ivoirien, cette structure n’est pas habilitée à décerner des grades. Par conséquent, la fédération ne peut reconnaître ce grade pourtant honorifique accordé à Me Djè Kouassi pour son apport au développement du karaté.  « C’est une forfaiture. Nous pensons même que c’est un acte de défiance. Nous ne pouvons pas accepter la chienlit dans le karaté ivoirien (…). Ossey et son groupe de dissidence en font un peu trop. Nous avons entamé plusieurs démarches pour qu’ils retrouvent leur famille d’origine. Mais en vain. Alors que dans nos textes, nous n’acceptons qu’un seul groupe d’Association », a expliqué le président Fanny.

Des explications peu appréciés par Djè Kouassi Jean-Claude qui a tenu à réagir à cette sortie peu éloquente du patron du karaté. « Ossey Ahouty Etienne n’appartient plus à l’AIKASH, il a créé l’ADEKASH qui compte plus de 73 clubs dont j’en fais partie. Cette nouvelle structure est affiliée à une autre mondialement connue qui est au Japon. Nous organisons nos activités, même si la Fédération refuse de nous accepter comme groupe d’associations. J’ai le grade de 6^e dan depuis 2013. Je tiens un club de karaté depuis 1983 et j’ai formé plus de 100 ceintures noires. Ex-président de la Fédération, l’ADEKASH a décidé de m’honorer avec le grade de 7^e dan qui n’est qu’un grade honorifique. Il n’est pas politique encore moins technique » a précisé l’ancien patron de la Fikda. Qui fait cette précision de taille : « Je fais partie des autorités du karaté en Côte d’Ivoire, il faut que les responsables de la FIKDA le sachent. Il y a trop de problèmes dans les groupes d’associations, qu’ils règlent ces différends. A la dernière AG, sur plus de 200 clubs affiliés, seulement 27 étaient présents, cela montre le malaise à la Fédération. Aux arts martiaux, on ne ment pas. Un grade honorifique peut être décerné par un groupe d’association »

Enfin, Me Djè Jean-Claude a invité les dirigeants actuels de la fédération à régler les nombreux problèmes existants au sein des associations que de vouloir s’en prendre à son grade qui n’est qu’honorifique.

Antoine Mahan