La mise à l’écart du Comex par la FIFA

Aujourd’hui, nous sommes partis après le contentieux électoral. Il y a un gendarme international (la FIFA, ndlr) qui voit les choses à sa façon. Et qui a estimé à un moment donné que le processus électoral n’est pas arrivé à son terme. Et il décide de le stopper et de mettre en place un comité de normalisation. C’est son choix. Mais cela n’a rien à voir avec un problème de gestion. Car ils n’ont jamais mis en doute notre capacité à gérer la fédération. Il y a trois éléments qui ont été avancés. Premièrement, les textes. En décembre 2018, Me Athanase Raux et le président Sidy Diallo sont allés voir la FIFA pour proposer un amendement des textes avant l’élection à venir. On leur a dit de ne pas toucher aux textes maintenant car si vous faites des amendements vos adversaires penseront que vous tripatouillez les textes en vue des élections. Laissez-les en états et le prochain comité exécutif procédera aux amendements. Mais ce sont ces mêmes textes qui ont été remis en cause lors de la dernière élection. Deuxième élément utilisé pour justifier de la mise sur pied du Comité de normalisation, c’est que nous n’avons pas affiché une volonté d’organiser les élections. Et pourtant, les dates des élections ont été bel et bien annoncées. Quand, i l ya eu la Covid-19 on ne pouvait rien faire. Mais quand les mesures sanitaires ont été levées, nous avons convoqué l’assemblée générale et il y a eu la mise en place de la Commission électorale. A partir de ce moment, le Comité exécutif n’existait plus dans le processus électoral. Ce n’est pas nous qui avons été sanctionnés. C’est le processus électoral qui a été sanctionné même si cela nous impacte car on était aux affaires. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que nous avons été des meilleurs amis, mais en même temps on en peut dire que nous avons été des mauvais élèves de la Fifa.

Propos recueillis par Antoine Mahan